Après douze années de présence à Las Terrenas et huit années d’actualités mises en ligne en trois langues sur Las Terrenas Live, je me suis permis de prendre quelques mois de vacances.
Il y a quelques mois, peu de temps après les manifestations contre Luz y Fuerza, je me suis rendu compte que je ne comprenais plus quelle était la direction que prenait Las Terrenas en terme de développement. Je voyais des choses se faire et se laisser faire sans que personne ne dise rien ou presque. Des décisions qui apparemment n’en étaient pas, tellement les conséquences directes et à long terme allaient être néfastes pour le village. Une sorte de laisser aller, du moins c’est comme cela que je le percevais.
La politique du site Internet Las Terrenas Live ayant toujours été de faire ressortir les aspects positifs du village, cette fois-ci j’avais de plus en plus de mal à en trouver. En fait j’avais le choix entre le n’importe quoi
et le grand rien. Pas facile comme choix quand on doit promotionner Las Terrenas.
En revoyant les actualités des années passées, je me suis surpris de tout ce qui avait été réalisé comme ouvrages, constructions, développement à l’intérieur et en dehors du village, toute cette synergie qui avait été mise au service de nos touristes et investisseurs. Une sorte d’élan positif dans lequel vous pouvez inclure les chemins pavés des plages de Las Ballenas et de Bonita, la construction de la station d’eau INAPA, le Boulevard de l’Atlantique, le Village des Pêcheurs, le Parque et son kiosque pour les enfants, l’asphaltage progressif des rues, les trottoirs, etc, jusqu’à la régulation des prix de l’électricité, même si ce n’est pas encore fini… Et puis cette liste n’inclue pas les investissements personnels de constructeurs locaux par exemple, ainsi que tous les professionnels qui travaillent chaque jour à embellir Las Terrenas et à assurer les services aux clients. Merci à eux car ils représentent la continuité, l’avenir et l’optimisme.
Bref, même s’il y avait encore des choses à faire, nous avancions dans le bon sens.
Et puis lentement mais surement, j’ai eu l’impression qu’il ne se passait plus rien. Mais en fait avec le temps je me rends compte que c’était pire que ça : tout était fait à l’envers, et ce depuis des mois, pour endommager et détériorer Las Terrenas. Voilà pour quoi, en partie, je ne mettais plus d’article en ligne. Parler de Las Terrenas pour ne rien dire, ou pire pour accélérer la mauvaise réputation en attirant plus de visiteurs qui repartiront déçus, aigris et parleront, en mal, du village, cela n’avait aucun intérêt. Alors pour réfléchir sur la situation de ces derniers mois, j’ai pris un peu de recule, mais surtout j’ai compris que le meilleur arrivait très bientôt, cette année, et pour cette raison, pour cette aspect positif j’ai décidé d’en parler. Un peu comme sur les écrans ou les annonceurs nous disent Veuillez nous excuser pour cette interruption du service, nous travaillons actuellement pour y remédier…
, c’est ce que je vais tenter de faire aujourd’hui.
Nous avons tous compris à présent qu’il ne sert à rien d’espérer quoi que ce soit de la part des plus hautes autorités en place actuellement à Las Terrenas. Autant de mois à attendre, ou autrement dit, tous ces mois de perdus à ne rien faire, il ne servirait à rien de croire qu’en quelques semaines tout sera résolu pour du long terme. Un bricolage de dernière minute, dans l’urgence des prochaines élections, avec toutes les promesses qui les accompagnent, n’a définitivement aucun intérêt. C’est comme mettre un coup de peinture jaune sur les dos d’âne le 23 décembre parce que les touristes arrivent le 24… Quand on ne contrôle plus rien ou si peu, depuis trop longtemps, quand on passe son temps à démontrer à tout le monde qu’on a aucun intérêt à protéger la population du village et ses visiteurs, il vaut mieux passer la main.
Les nuisances sonores (bars, motos, guaguas publicitaires…), la contamination environnementale (fumées de la décharge publique, tout à l’égout qui ne fonctionne pas), l’hygiène et les conditions sanitaires du public (ordures un peu partout), toutes ces rues qui ne sont toujours pas asphaltées, tous ces trous qui ne sont toujours pas bouchés, ces matériels et machines qui existaient pour le bien commun et qui ont disparu (2 camions à ordures et une pelleteuse) faute d’entretien, de maintenance, sont autant de preuves suffisantes et insupportables depuis trop longtemps.
Et puis les actions pour protéger la barrière de corail qui ne sont toujours pas prises alors que ça fait des années qu’on est averti par des professionnels, qu’on en parle, et quand bien même ces réunions ont eu lieu, que les décisions ont été prises, que les budgets existent et les moyens aussi, et bien rien est fait.
Alors de l’air, du vent, que font les bouches et les mains, mais aucune action réelle, concrète, visible aux yeux de tous sinon un désastre permanent dont les conséquences seront répercutées sur les dix prochaines années, au moins. C’est à se demander si ce n’est pas le but recherché…
Par contre, parmi ce qui a été fait, je me surprends cette fois de voir 3 ateliers de mécanique qui se sont installés dans la rue Carmen, au bord du Rio, mais attention, pas dans la partie du centre du village, non, au plus près de la plage et du secteur touristique. Franchement je préférais le champ de bananiers. Si avant nous avions les poubelles qui descendaient sur la plage avec les pluies, à présent nous avons les huiles de vidanges et les poubelles. Comment peut-on laisser faire ça ? Qu’on m’explique.
Parmi ce qui a été autorisé ou laissé faire, j’ai vu durant plusieurs semaines des camions de caliches (pas des petits camions Daihatsu de 5,5 tonnes chargé, non des gros Mack de 27 tonnes) faire des aller-retours sur le chemin de pavés auto-bloquants de la plage de Las Ballenas, et pas à vitesse limitée, non, à fond ! Allez voir le résultat car ça n’a toujours pas été réparé. Comment peut-on laisser faire ça ? Qu’on m’explique.
Depuis plus de 3 ans, nous avons en exposition des voitures accidentées sur le parking du commissariat de Police, face à la mer, dans la rue la plus fréquentée du village. Comment peut-on laisser faire ça ? Qu’on m’explique.
Allez, respirons un peu; parlons de l’avenir et rassurons nos futurs investisseurs et nos futurs touristes.
En mai prochain auront lieu les élections municipales, ce qui permettra logiquement et nous l’espérons tous, un grand changement. La nouvelle équipe municipale prendra place de façon effective en août 2016 pour se mettre au travail.
Encore quelques mois de patience donc, et la relève sera là pour sortir Las Terrenas de cette situation difficile mais dont le travail à faire n’est pas insurmontable. Nous imaginons quelques personnes de bonne volonté, mais surtout de celles qui aiment le village, les dominicains et les étrangers. Du sang neuf, des jeunes avec l’envie de laisser un héritage propre à leurs enfants et la fierté d’un travail fait en commun et pour le bien de tous. Enfin, et à nouveau, nous pourrons être fières de parler de notre village de Las Terrenas et d’inviter sans honte tous ceux qui veulent nous visiter à venir vivre ici dans les meilleures conditions possibles.
Pour ce faire, il faut arrêter d’avoir des représentants qui cachent les problèmes au lieu de les mettre en évidence. Au contraire il faut faire son possible pour les résoudre rapidement, et mieux encore : anticiper les problèmes. Tout fonctionne de cette façon car c’est la recette d’une bonne gestion. Dans le cas contraire cela ne peut pas fonctionner longtemps et nous en avons la démonstration tous les jours actuellement.
Sachez que loin d’être désespérés, nous sommes nombreux à justifier chaque jour, à ceux qui nous visitent, comment on a pu en arriver là à Las Terrenas. Ces explications devraient être données par les principaux concernés, mais surtout nous attendons encore de leur part qu’ils trouvent ou tout simplement qu’ils appliquent les solutions.
Le dialogue a été rompu et la population de Las Terrenas se sent comme détestée, et ce pour une raison inconnue.
Malgré tout ce travail à faire, mais surtout grâce à la population et aux professionnels de chaque secteur, Las Terrenas bat son plein cette année encore. La saison est excellente, les hôtels sont complets et les résidences aussi.
Sachez enfin, que nous devons tous préparer la saison prochaine dès aujourd’hui car de très bonnes nouvelles arrivent très bientôt pour Las Terrenas et l'évolution que prendra le village en terme d'investissement ne nous laissera pas le choix : il faudra combler les manques en terme d'éducation, d'autorité et d'organisation.
Las Terrenas Live, par Sylvain MAUFRAIS, le 18.01.16
Bonjour, Merci pour ce bel article qui m'éclaire un peu plus sur Las terrenas. Je suis arrivé depuis 2 mois pour y passer l'hiver. je venais justement de lancer une discussion sur le forum d'expat.com sur les fameuses plages idylliques de Las Terrenas, ces plages qui sont le fond de commerce de la ville en terme d'affluence touristique sont dans un état catastrophique. Comment parler de ce magnifique village sans aborder ce sujet, j'ai des amis qui viennent en vacances en Mars, j'ai réussi à les décider de sortir des Tous inclus
… Je travaille également dans la restauration au Québec et je sais que mon site doit être propre si je ne veux pas en payer les conséquences, je n'attends surtout pas l'aide de la municipalité pour poser les premiers gestes. Faut-il vraiment attendre le mois d'août pour installer 2-3 poubelles dans le Parke ou jouent de si nombreux enfants et surtout leurs expliquer que la balançoire qui est brisée depuis plus d'un mois et bien elle va être réparée seulement après les élections :) :) Tu sais, chaque jour que je vais à la plage des ballenas, je remplie un sac d'ordures à l'aller et la même chose au retour et ça me fait du bien de poser un geste aussi infime mais qui me semble peut contribuer à changer les choses. Merci encore pour ce bel article et si je puis me permettre un petit conseil, surtout ne pas attendre le mois d'août pour changer les choses car les touristes qui sont là actuellement donnent leur avis au retour, une poubelle, ça s'installe en 2 jours devant ton commerce, vu le montant des salaires ici, un de tes employés peut facilement travailler une heure pour améliorer l'environnement de ton commerce, ça se sont des gestes faciles et rapides qui peuvent avoir un premier impact sur tes clients, la pollution de rivière etc, c'est un travail de long terme. Cordialement.
François G. - Canada - 20-01-16
Très bonne analyse, mais quel est votre projet ? Comment peut on y participer ?
Lucile - RD - 20-01-16
Bonjour et merci pour vos messages. Pour répondre à votre question Lucile, je vous dirai que je vais provoquer une réunion prochainement. Je ne sais pas si vous êtes sur Las Terrenas, mais ce serait plus simple et plus sympathique que nous fassions connaissance tous ensembles, surtout pour les personnes que je ne connais pas encore, et que je puisse me présenter.
Pour commencer il faut savoir qu’il y a eu un changement à Las Terrenas ces deux dernières années. Ce changement a fait que des personnes motivées (je parle des français surtout, puisque je ne me permettrai pas de parler pour les autres nationalités), ont baissé les bras les uns après les autres.
Motivées pourquoi ? Tout simplement parce qu’ils adorent ce pays, les dominicains, Las Terrenas en particulier et qu’ils veulent aider le village à améliorer certaines choses basiques : la propreté, la santé, l’éducation, l’organisation, etc. Ce n’est pas de l’ingérence, car les français ont toujours exporté de façon naturelle la santé avec les hôpitaux et l’éducation avec les écoles lorsqu’ils arrivaient dans un nouveau pays. Je pense qu’il n’y a rien de mal à cela, bien au contraire.
Démotivées pourquoi ? Tout simplement (et ce n’est que mon avis) parce qu’il était trop tôt pour mettre en place certaines choses à Las Terrenas. La République Dominicaine, au même titre que tous les pays en développement à leur époque (dont la France), ont dû faire leurs propres erreurs pour ensuite les corriger. Et nous savons tous que même aujourd’hui nous apprenons encore, nous faisons encore des erreurs, sur d’autres sujets, mais nous devons faire ces erreurs pour les corriger ensuite, avec l’aide d’autres pays ou pas.
L’avance que nous pouvons avoir dans certains domaines, il faut l’apporter ou en faire profiter quand c'est nécessaire ou quand on nous le demande et non pas l’imposer.
L’exception qui confirme la règle ces derniers temps à Las Terrenas, nous oblige à prendre conscience que baisser les bras nous entraine TOUS vers un avenir plutôt médiocre. Faisant parti de ce TOUS nous ne pouvons pas laisser la population dominicaine seule à se débattre. Notre présence à leurs côtés est une solidarité juste et essentielle rien que pour la bonne ambiance à Las Terrenas et surtout pour rendre aux autochtones ce qu’ils nous donnent. Si en France on vous laisse sur le bas côté en panne de voiture, si on ne connait pas son voisin de palier, si on ne donne pas à manger à celui qui meurt de faim, si on ne se dit plus bonjour dans la rue ou en entrant chez le boulanger, et bien ici c’est le contraire. Ici non seulement on vous dit bonjour mais en plus on vous bénit en même temps. Rien que pour ça je suis prêt à faire le double de travail gratuitement.
On est bien ici. Si vous ne le savez pas encore, tous ceux qui doivent repartir après des années vous le diront.
Alors c’est quoi le projet ? Et bien le projet c’est Las Terrenas, comme on aimerait le voir. Vous voulez enseigner de temps à autres ? Deux ou trois heures par semaine ? Je ne sais pas moi, ce que vous savez faire de mieux. Vous avez décidé de changer un matelas et vous voulez offrir l’ancien pour ne pas le jeter mais vous ne savez pas à qui ? Vous venez en vacances à Las Terrenas et vous voulez participer à des activités intelligentes
, au bénéfice de la population ? Toutes vos idées sont les bienvenues, mais ce qui m'intéresse surtout ce sont vos compétences.
Nous avons tous quelque chose à faire avec Las Terrenas et ce ne sont pas les idées et les projets qui me manquent. Ce qui manque ce sont les professionnels à proximité ou qui sont éloignés mais sensibles aux problèmes de Las Terrenas. La connaissance du sujet, comme par exemple la décharge publique, doit obligatoirement interpeler quelqu'un parmi les francophones et permettre de proposer un schéma, une idée ou mieux encore LA solution idéale, ensuite on s'adapte.
Bientôt nous allons avoir le cas du Rio qui traverse Las Terrenas. Oui je vous le dis dès maintenant, vous verrez que ce sera le prochain sujet. Dès les premières fortes pluies, comme tous les ans… Alors qu'est-ce qu'on fait avec le Rio ? État des lieux, analyse, questions, réponses, solutions. Qui connait le sujet ? Qui veut en parler ?
Envoyez-moi vos mails, vos compétences, vos souhaits et de mon côté je programme la réunion.
Sylvain MAUFRAIS - Las Terrenas Live - 21-01-16
Un grand merci à toi Sylvain pour cet article qui relate si bien ce qui se passe à Las-Terrenas - je vis ici depuis 13 ans et au début je trouvais beaucoup d'excuses à ce qui n'allait pas ( pas d'éducation, culture différente etc…) Aujourd'hui je suis lasse de me bagarrer avec certains dominicains (agressions, vols répétés, 2 fois sur mon quad entièrement désossé sur mon parking dans ma résidence etc….) surtout cette année. Nous sommes nombreux à déplorer cette situation malheureusement. En ce qui me concerne je me sens obligée de quitter ce merveilleux petit village où j'ai passé de si belles années et où j'ai fait de belles , sympathiques et émouvantes rencontres avec les dominicains notamment lorsque je faisais partie de l' Asociacion Humanitaire Dominico Europea à l'hôpital où j'ai passé 8 années qui feront partie de mes plus belles années. Quel dommage !…… Fait moi savoir lorsqu'il y aura une réunion- bravo à toi pour ton implication et ton dévouement- bien à toi -
Anne G. - RD - 21-01-16
Tu es revenu….. Ton repos
…. tel le phénix t'a redonner vie, conscience, clairvoyance, discernement et vigueur je regrette, bien que l'ayant projeté, de ne pas avoir pu venir te saluer, récemment quand j étais à LT la prochaine fois tu feras parti de mes priorités, afin de participer, au mieux, aux besoins de ce lieu…. J 'espère que tes proches aillent bien je t'embrasse.
Régine D. - RD - 21-01-16
Bonjour et bravo pour ce come-back. Nous, nous revenons pour la sixième fois à Las Terrenas, en février/mars. Et comme à chaque fois, nous amènerons des amis qui découvrirons le site et les dominicains pour la première fois. J'avoue que nous avons hésité, une fois de plus, à conquérir la confiance de ces amis, par peur qu'ils soient déçus par toutes ces choses à réformer à LT. Mais n'oubliez pas, vous, les résidents permanents à LT, que l'on peut ici en France, à Toulouse, se faire voler sa voiture devant la porte ou braquer pour son portefeuille en plein centre ville à minuit, que les odeurs de la station d'épuration nous incommodent régulièrement (et sans les alizés pour les disperser…) et que les autorités locales mettent ici aussi plusieurs semaines pour réparer les nids de poule dangereux. Pourtant notre ville est réputé pour son bien vivre
. Nous sommes des seniors venant pour nous détendre et récupérer un peu de nos soucis familiaux et de santé, aussi ne sommes nous pas très gaillards pour nous engager dans des actions sur place pendant nos vacances. Mais, bon, pourquoi pas ? Et de toute façon d'accord pour éventuellement participer à des discussions, des réflexions, en amenant peut être notre expérience professionnelle de la gestion territoriale technico-politique
. Deux d'entre nous jouent en France dans un spectacle tout public sur les Cathares et la croisade des Albigeois. Pas question d'amener à LT costumes et décors, mais on peut imaginer, gratuitement, une causerie publique sur ce thème, sur le mode conteurs au coin du feu
, pendant laquelle ils raconteraient cette histoire en interprétant quelques extraits de la pièce Cela pourrait donner une soirée sympa pour les francophones, non ?
Gérard - Toulouse - 29-01-16
Bonjour, Je suis allee à las terrenas et j'ai constate ce qui a ete dit plus haut, mais j'ai aimé Las Terrenas. Si de France je peux vous aider ! Je reviendrais de toute facon car il y a bezucoup à faire et je suis prete à mettre à vous aider.
Melisa Horel - France - 23-02-16
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